Les Copains d'abord
Texto e música de Georges Brassens, 1965
Non, ce n'était pas le radeau
De la Méduse, ce bateau,
Qu'on se le dis' au fond des ports,
Dis' au fond des ports,
Il naviguait en pèr' peinard
Sur la grand' mare des canards,
Et s'app'lait les Copains d'abord
Les Copains d'abord.
De la Méduse, ce bateau,
Qu'on se le dis' au fond des ports,
Dis' au fond des ports,
Il naviguait en pèr' peinard
Sur la grand' mare des canards,
Et s'app'lait les Copains d'abord
Les Copains d'abord.
Ses fluctuat nec mergitur
C'était pas d'la litteratur',
N'en déplaise aux jeteurs de sort,
Aux jeteurs de sort,
Son capitaine et ses mat'lots
N'étaient pas des enfants d'salauds,
Mais des amis franco de port,
Des copains d'abord.
C'était pas d'la litteratur',
N'en déplaise aux jeteurs de sort,
Aux jeteurs de sort,
Son capitaine et ses mat'lots
N'étaient pas des enfants d'salauds,
Mais des amis franco de port,
Des copains d'abord.
C'étaient pas des amis de lux',
Des petits Castor et Pollux,
Des gens de Sodome et Gomorrh',
Sodome et Gomorrh',
C'étaient pas des amis choisis
Par Montaigne et La Boeti',
Sur le ventre ils se tapaient fort,
Les copains d'abord.
Des petits Castor et Pollux,
Des gens de Sodome et Gomorrh',
Sodome et Gomorrh',
C'étaient pas des amis choisis
Par Montaigne et La Boeti',
Sur le ventre ils se tapaient fort,
Les copains d'abord.
C'étaient pas des anges non plus,
L'Évangile, ils l'avaient pas lu,
Mais ils s'aimaient tout's voil's dehors,
Tout's voil's dehors,
Jean, Pierre, Paul et compagnie,
C'était leur seule litanie
Leur Credo, leur Confiteor,
Aux copains d'abord.
L'Évangile, ils l'avaient pas lu,
Mais ils s'aimaient tout's voil's dehors,
Tout's voil's dehors,
Jean, Pierre, Paul et compagnie,
C'était leur seule litanie
Leur Credo, leur Confiteor,
Aux copains d'abord.
Au moindre coup de Trafalgar,
C'est l'amitié qui prenait l'quart,
C'est elle qui leur montrait le nord,
Leur montrait le nord.
Et quand ils étaient en détresse,
Qu'leurs bras lancaient des S.O.S.,
On aurait dit les sémaphores,
Les copains d'abord.
C'est l'amitié qui prenait l'quart,
C'est elle qui leur montrait le nord,
Leur montrait le nord.
Et quand ils étaient en détresse,
Qu'leurs bras lancaient des S.O.S.,
On aurait dit les sémaphores,
Les copains d'abord.
Au rendez-vous des bons copains,
Y'avait pas souvent de lapins,
Quand l'un d'entre eux manquait a bord,
C'est qu'il était mort.
Oui, mais jamais, au grand jamais,
Son trou dans l'eau n'se refermait,
Cent ans après, coquin de sort !
Il manquait encor'.
Y'avait pas souvent de lapins,
Quand l'un d'entre eux manquait a bord,
C'est qu'il était mort.
Oui, mais jamais, au grand jamais,
Son trou dans l'eau n'se refermait,
Cent ans après, coquin de sort !
Il manquait encor'.
Des bateaux j'en ai pris beaucoup,
Mais le seul qui ait tenu le coup,
Qui n'ai jamais viré de bord,
Mais viré de bord,
Naviguait en père peinard
Sur la grand' mare des canards,
Et s'app'lait les Copains d'abord
Les Copains d'abord.
Mais le seul qui ait tenu le coup,
Qui n'ai jamais viré de bord,
Mais viré de bord,
Naviguait en père peinard
Sur la grand' mare des canards,
Et s'app'lait les Copains d'abord
Les Copains d'abord.
| A expressão Copains d'abord é um jogo de palavras. Literalmente significa "os amigos estão em primeiro". No entanto escuta-se "copains de bord", que significa companheiros de bordo.
O veleiro la Méduse afundou-se a 2 de Julho de 1816. Dos cerca de 400 ocupantes, apenas sobreviveram 147. Passados 27 dias à deriva numa jangada, foram encontrados pela embarcação Argus apenas 15 pessoas vivas. Mais tarde estes sobreviventes relataram o horror que viveram durante esses dias, desde lutas até à morte, doenças, tempestades que obrigavam a que todos lutassem pelo centro da jangada ou seriam varridos pelas ondas, suicídios e inclusivé actos de canibalismo para não se morrer à fome. Esta tragédia foi imortalizada pelo pintor francês Théodore Géricault (1792-1824) no seu quadro Le Radeau de la Méduse.
A expressão em latim Fluctuat nec mergitur é o lema do brasão de armas da cidade de Paris. O brasão é representado por um veleiro
que representa a poderosa corporação dos Marchands de l'eau. O rio Sena impôs o seu mote à cidade, que significa Flutua/Ondula mas não afunda/submerge.
O jogo de palavras Mais des amis franco de port: "franco de port" - encomenda paga, e "port" - cais de embarque.
Segundo a mitologia grega, os dois deuses da navegação Castor et Pollux eram irmãos gémeos inseparáveis.
Existem várias interpretações do relato de Sodoma e Gomorra. A Bíblia explicita que Deus destruiu as duas cidades Sodome et Gomorrhe porque os seus habitantes cometiam actos impuros. Os habitantes de Sodoma eram egoistas, gananciosos, crueis e sanguinários sem compaixão. Não respeitavam os estrangeiros e os pobres. Renunciavam a hospitalidade e a caridade. Conta-se que os estrangeiros que chegavam a Sodoma eram obrigados a dormir numa cama. Aos demasiado altos amputava-se-lhes o excedente; os demasiado baixos eram esticados até atingirem o comprimento da cama. Também se conta que dois anjos desceram à cidade e foram hospedados na casa de Ló. Ao anoitecer, os homens da cidade cercaram a casa do patriarca para
terem relações sexuais com os dois estrangeiros. Para defender os anjos, Ló saiu e ofereceu as suas filhas virgens para atenuar a paixão do povo.
Para se protegerem os anjos cegaram o povo que os rodeava e levaram o patriarca e a sua família para fora da cidade. É então que se inicia a destruição de toda a planície que abrange a região de Sodoma. A partir do ano 543 este episódio passou a ser utilizado como uma metáfora para justificar a repressão da homossexualidade.
Um dos grandes pensadores e escritores franceses é Michel de Montaigne (1533-1592), célebre pelos seus "Ensaios". Montaigne et La Boétie é uma referência à amizade profunda que Montaigne nutria pelo humanista Étienne de la Boétie (1530-1563). A amizade entre estes dois companheiros era um misto de coesão intelectual e emocional, daí ultrapassar os limites do convencional.
A expressão Coup de Trafalgar é utilizada pelos franceses para designar um desastre. |